Grâce au Prix Filigranes 2021, j’ai eu la chance de lire « La Riposte » de Jean-François Hardy en avant-première bien avant sa sortie. Un roman écologique (post-)apocalyptique qui fait réfléchir sur notre société, nos choix, notre planète et notre potentiel futur dévastateur.
Résumé :
Dans un Paris désagrégé par la crise écologique, la misère a définitivement pris ses quartiers. Au rationnement alimentaire s’ajoutent la violence de l’appareil d’État, la canicule et la maladie. Un mystérieux mouvement, Absolum, placarde ses affiches dans toute la ville et gagne du terrain. Son slogan : « Révolution pour la Terre ».
Dans ce chaos, Jonas est infirmier à domicile. Quand il ne s’occupe pas de ses patients, il se réfugie dans les bras de la jeune Khadija, déterminée à sauver le monde. À 37 ans, Jonas est au contraire désabusé et s’apprête à fuir comme tant d’autres vers le Nord, en quête d’une vie meilleure. Mais peut-il partir si facilement sans se retourner ? Qu’est devenue sa sœur Natalia, sa seule famille, dans la campagne aride privée d’électricité ? Et s’il parvenait à convaincre Khadija de le suivre ?

Perdu entre deux âges, incapable de s’engager comme de rester loyal à un système dont il a su pourtant profiter, Jonas va devoir faire face au murmure d’une grande révolte. Alors qu’il a oublié la dignité de mourir, au cœur de son serment, d’autres, par leurs combats, vont lui réapprendre celle de vivre.
« La Riposte » nous plonge dans ce qui pourrait ressembler à 2030 avec une grande inventivité et une lucidité féroce. Une invitation littéraire saisissante au monde de demain.
Mon avis : « Un roman écologique (post-) apocalyptique qui fait réfléchir »
Un roman dans l’air du temps, à lire à tout prix pour prendre conscience de ce que l’humain fait à la terre depuis des dizaines et dizaines d’années, et que le pire reste clairement à venir.
On se retrouve dans un Paris complètement métamorphosé et asséché par le dérèglement climatique, où la famine et les maladies vont bon train.
On suit un héros qui ne sait pas ce qu’il veut, luttant entre l’envie de quitter la France pour se sauver dans le Nord de l’Europe et entre l’envie de rejoindre sa soeur, à la campagne, dont il n’a plus de nouvelles. Épris d’une jeune femme militante, à la tête d’un mouvement révolutionnaire qui se bat pour la survie et l’écologie, il espère tout faire pour qu’elle change d’avis et parte loin à ses côtés.
Bref, un roman marquant, qui se laisse lire grâce au style fluide de l’auteur, qui a été autrefois « plume » pour le cabinet de la ministre de l’Ecologie. Une histoire engagée, pleine de convictions, d’interrogations, qui pourrait malheureusement se réaliser dans un futur proche…
Malgré ces points forts, je n’ai pas été plus que cela happée par l’intrigue. Oui, le roman se laisse lire. Oui, on a envie de connaître la suite. Mais les personnages ne m’ont pas tant séduite. Ils sont plaisants, mais il manque un petit quelque chose pour pouvoir vraiment s’y identifier.
L’ambivalence du héros, Jonas, est intéressante. Il alterne entre la volonté égoïste de sauver sa peau et celle de s’impliquer dans le mouvement collectif Absolum oeuvrant pour une terre meilleure.
Un de mes passages préférés reste peut-être celui où Jonas rejoint sa soeur, à la campagne. Un moment touchant et bouleversant. Une réalité fracassante qu’il se prend en pleine face.
Malgré cela, j’ai trouvé peut-être la scène finale du roman un tantinet trop rapide, trop brute. On comprend sans comprendre…
En conclusion, un roman fictif engagé qui a du potentiel, qui fait réfléchir, mais qui manque d’un petit quelque chose pour devenir un incontournable.
Merci à la librairie belge Filigranes
de m’avoir sélectionnée
pour faire partie des membres
du Jury du Prix Filigranes 2021 !

INTRIGUE : 
PERSONNAGES : 
STYLE : 
ORIGINALITE : 
TWIST FINAL : 
NOTE GLOBALE :

* Et vous, qu’en avez-vous pensé ? *
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