Drunk Souls, le groupe menépar DJaM et Julien Mur, buzze très fort depuis quelques mois avec leur nouveau single et clip « Human Race » sur Youtube. Notre webzine se charge de vous faire découvrir ce nouveau phénomène français ainsi que le dernier album du groupe, intitulé « Revolution », sorti fin de l’année 2011. Quelque chose nous dit que vous en entendrez bientôt beaucoup parler en Belgique.
La petite histoire de Drunk Souls
Comme chaque groupe, Drunk Souls a sa petite histoire et nous allons vous la raconter. Drunk Souls est un groupe français, originaire de Marseille. On ressent d’ailleurs bien cette chaleur du sud qui imprègne leur musique. Le groupe est composé de sept musiciens: Djamil Ramdane dit DJaM au chant, Julien Mur dit Ju à la guitare, Pierre Pesin à la trompette, Jean Marc Layani aux claviers, Adrien Coulomb à la basse, Julien Heurtel à la batterie et de Romain Morello au trombone.
Drunk Souls est un groupe que l’on a eu le plaisir de découvrir et qui est encore difficilement classable musicalement parlant. Décidément, les groupes que l’on chronique pour notre webzine aiment innover et fusionner les genres dans le but de créer un son unique. La démarche des membres de ce band est une réussite. En effet, une de leurs principales forces est que chacun de leur titre est directement identifiable dès les premières secondes d’écoute. Drunk Souls a la chance de posséder une réelle identité artistique, ceci étant un avantage considérable afin d’évoluer au mieux au sein du milieu musical. Et c’est très probablement une des raisons du succès du groupe.
Couverture de l’album « Revolution », Drunk Souls
Drunk Souls se revendique indépendant, ayant la liberté d’explorer et de rassembler les genres qui en inspirent ses membres. Son style musical est en réalité un mélange de rock, de reggae, empreint d’un esprit punk et complété par des textes aussi bien en français, qu’en anglais.
Ces derniers sont d’ailleurs le plus souvent engagés, permettant aux esprits d’accéder à un certain éveil. Leur musique se veut festive, propageant la bonne humeur et la dérision.
Avec « Revolution », le groupe n’en est pas à son premier essai. En effet, la formation existe depuis 2002. Les musiciens ont pu donner plus de 200 concerts dans toute la France mais pas seulement. Ils en ont également donnés à l’étranger, comme au Luxembourg et en Italie. Mais il faut savoir que c’est véritablement en 2010 que le groupe obtient une reconnaissance médiatique. En effet, c’est à ce moment que les musiciens ont le privilège de jouer à l’Olympia, à l’occasion des 15 ans du Réservoir.
Mais l’aventure ne s’arrête pas là et heureusement pour eux, pour nous. Car en avril 2011, Drunk Souls a la chance de jouer sur une autre scène mythique: le Grand Auditorium du Palais des Festivals de Cannes, lors du Canne Shopping Festival. Le groupe donne alors un show, accompagné de danseurs acrobates et de défilés de modèles. Les spectateurs sont séduits par leur performance et leur accorde une standing ovation. Suite à ce succès, en septembre 2011, les musiciens se voient à nouveau proposer d’y rejouer pour la première partie de Tiken Jah Fakoli, un chanteur de reggae originaire de Côté d’Ivoire. Par ailleurs, le groupe sort en novembre de cette même année leur second opus « Revolution », que l’on vous présente dans cette chronique.
« Revolution » comporte une totalité de seize titres. Les membres de Drunk Souls proposent donc de quoi rassasier leurs fans et leurs futurs admirateurs car rares sont les groupes enregistrant un album aussi complet.
Les textes sont interpellants, passant du français à l’anglais et même au polonais, de quoi contenter tout le monde. Drunk Souls traitent un large panel d’émotions et de sujets. Les paroles sont pour la plupart du temps engagées, poussant à faire réfléchir l’auditeur. Elles traitent de la société de consommation, du capitalisme, du manque d’humanité, de la place de l’homme dans le monde, de l’amour et de ses effets, de la révolte, etc. Les thèmes abordés sont plutôt larges et peuvent parfois être légers ou encore mélancoliques.
Drunk Souls, album « Revolution »
La musique de ce groupe est en majeure partie dynamique et festive, bien que quelques chansons plus nostalgiques et mélancoliques, telles que « Happy death day », « Separation » ou encore « The fall », fassent partie de l’album.
Durant les seize morceaux, on est transportés par la voix du chanteur qui est réellement intéressante. En effet, DJaM possède une tessiture tout àfait inattendue et peu fréquente, ce qui est toujours un atout pour un groupe. En effet, sa voix contribue à donner cette identité si particulière et si rapidement reconnaissable à Drunk Souls. Les mélodies sont également entraînantes et facilement mémorisables. Elles restent dans la tête et on se surprend même à chantonner quelques paroles après une ou deux écoutes.
Venons-en aux ambiances sonores et aux atmosphères composant les titres ainsi qu’à la qualité de la production. Celles-ci sont en effet travaillées à l’extrême permettant au groupe de nous offrir un album d’une qualité excellente.
Cette qualité est également présente dans la présentation de l’album « Revolution ». Le visuel du packaging et du livret est recherché et cohérent. On peut y apercevoir une opposition de personnes réelles (certains membres du groupe) plongées dans un univers bercé d’images en 3D un peu surréalistes, comme tirées d’un jeu vidéo. On y rencontre le plus souvent des dinosaures, des requins volants, des squelettes, mais également des télés, des voitures, des paysages désertiques et des villes en ruine. Ces éléments sont mis en scène afin de représenter certaines idées des textes du groupe. Ces derniers y figurent également dans leur intégralité. Chouette idée quand on veut se la jouer karaoké. Par contre, ce n’est pas sûr que l’on chantera aussi bien que DJaM. Après tout, laissons-le faire son boulot!
Finalement, même si Drunk Souls aime fusionner les styles, on sent tout de même que le reggae a tendance à dominer l’album, avec des titres comme « Human Race » (le single), bien que le rock soit tout de même présent, avec « Revolution » et « Drifter Song ». Les cuivres, quant à eux, apportent leur touche festive aux chansons.
Chez Belle&Belge, on a eu des coups de coeur pour les titres « Drifted Song » (sur lequel on a pu entendre la « deep voice » de Julien -terrible-), « L’amour diététique », « Sullivan Story« , « Happy Death Day », « Supermarket », « Always », « Studium W Bieli », « Revolution » et « The end ». Le groupe nous a livré un album abouti, tant au niveau des mélodies, des textes ou encore du visuel. « Revolution » en est même proche de « l’album concept ».On espère que Drunk Souls nous fera l’honneur de jouer prochainement quelques dates en Belgique, peut-être dans un ou l’autre festival.Le public belge sera au rendez-vous et en ressortira plus que probablement conquis! On clôture cette chronique en vous laissant admirer le clip du single « Human race » qui buzze sur Youtube, ayant largement dépassé le million de vues. Bon visionnage et bonne découverte!